C'est un conflit social qui dure et que le gouvernement du Bangladesh tente par divers moyens de faire taire. Depuis 2 semaines la plus grosse zone industrielle du textile du pays, à Ashulia, une banlieue de Dacca la capitale est quasiment à l'arrêt : 55 usines, où sont produits notamment des vêtements pour les marques Gap, Zara et H&M ont été fermées par les patrons industriels, qui craignent disent-ils des « des actes de vandalisme » à cause des manifestations de leurs ouvriers. Eux demandent que leurs salaires soient triplés.
Car si l'industrie textile pèse 30 milliards dans l'économie du pays, elle ne rapporte que 67 dollars par mois à ses ouvriers. Pour l'instant les négociations entre les industriels, le gouvernement et les 42 organisations syndicales n'ont pas réussi à se mettre d'accord. Et la situation semble s'envenimer.
Le ministre du Travail a accusé les ouvriers protestataires de vouloir « détruire l'industrie textile du Bangladesh ». Samedi, la police a arrêté un journaliste de la télévision locale, Nazmal Huda, le même qui, il y a trois ans, avait alerté sur les conditions de délabrement du Rana Plaza, avant même qu'il ne s'écroule.