Parmi ces étudiants, le photojournaliste Massoud Hossaini, premier Afghan à avoir remporté le prix Pulitzer en 2012, était en classe pour suivre un cours de science politique lors de la première explosion. Il a lancé des appels à l'aide via son compte Twitter. « Peut-être mes derniers tweets », a-t-il écrit.
« J’étais certain que nous allions tous mourir, a-t-il indiqué. Une forte explosion a secoué tout le bâtiment. Les fenêtres ont volé en éclats. Tout le monde paniquait. On s’est barricadé et j’ai dit aux autres étudiants de se coucher par terre. Ensuite, je voulais trouver une façon de sortir de là. J’ai regardé par la fenêtre, l’un des terroristes m’a vu. Il a commencé à tirer vers moi. J’ai pu éviter les balles en me jetant au sol. »
« Je ne sais pas pourquoi l’université a été ciblée ni qui sont les auteurs de cette attaque, poursuit Massoud Hossaini. Sur le campus, la sécurité n’a jamais posé problème. Je ne comprends pas comment ces terroristes ont pu passer les barrières de sécurité et transporter autant d’armes. Après l'évacuation du bâtiment, certains disaient qu’ils ne reviendraient jamais ici. Mais moi, je ne veux pas céder à la peur. Je vais y retourner. C’est la seule façon de combattre ces extrémistes qui veulent nous empêcher d’étudier en Afghanistan », a-t-il encore affirmé.