Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Aux cris de « non aux déchets nucléaires », plusieurs milliers de personnes ont protesté deux jours de suite contre une nouvelle usine de retraitement de combustibles usés. L’entreprise d’Etat China National Nuclear Corporation compte réaliser cette usine avec son partenaire français Areva.
Les travaux doivent commencer d’ici 2020, mais le site n’a pas encore été choisi définitivement. A terme, 800 tonnes de déchets doivent y être traitées. Pékin dit vouloir construire 6 à 8 nouvelles centrales chaque année, aujourd'hui 34 sont déjà opérationnelles et une vingtaine d'autres en construction. L’ambition chinoise est de réduire sa dépendance du charbon.
Se pose alors la question du retraitement des déchets nucléaires. Mais aussi celle de l'hostilité de l’opinion publique. Habitués aux catastrophes industrielles, bon nombre de Chinois se méfient de tout nouveau projet qui, à leurs yeux, pourrait mettre en danger leur sécurité.