Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Les derniers membres du réseau, des Pakistanais, ont été arrêtés il y a quelques jours. Des centaines de faux passeports européens ont été retrouvés à leur domicile. Le réseau, dirigé par un Iranien de 48 ans, Hamid Reza Jafary, arrêté en février, est donc neutralisé.
Ces faux passeports étaient d’une qualité exceptionnelle : ils se vendaient pour environ 2.000 euros. Les clients étaient des malfaiteurs ou des rebelles de mouvements insurrectionnels, mais aussi parfois des migrants illégaux, par exemple des Syriens voulant s’introduire en Europe.
Du fait de l’origine de certains clients - Syrie, Moyen-Orient ou Asie du Sud -, la police thaïlandaise soupçonne des liens possibles avec le terrorisme. La France a demandé à la Thaïlande l’extradition d’un des membres du réseau, car il est soupçonné d’avoir des liens avec des groupes terroristes actifs sur le sol français. Ce qui pourrait expliquer pourquoi un grand nombre des faux passeports fabriqués étaient français.
Le leader du réseau a été condamné à onze ans et six mois de prison. Ses huit complices n’ont pas encore été jugés.