Les Australiens ont voté pour des élections parlementaires anticipées convoquées par le Premier ministre Malcolm Turnbull dans l'espoir d'obtenir une majorité stable. Le chef de la coalition libérale-conservatrice a déclenché le scrutin en mai après avoir dissous les deux chambres du Parlement, fustigeant l'intransigeance des sénateurs indépendants qui bloquaient son programme de réformes.
Reste à savoir si son pari sera gagnant. Selon les dernières tendances, les libéraux ont un peu d’avance, avec 74 sièges contre 67 pour l’opposition travailliste. Mais il reste encore 4 sièges dont le décompte n’a pas encore été achevé. Or, en Australie, il faut une majorité de 76 sièges pour être capable de gérer la Chambre des représentants.
Le candidat travailliste Bill Shorten, qui était au départ considéré comme le challenger, a fait une très bonne campagne. Il a accusé le libéral Malcom Turnbull de vouloir privatiser l’assurance maladie et il a convaincu les Australiens qu’il était le seul à pouvoir défendre le système social du pays.
Mais tous les observateurs politiques parient toujours sur une très courte avance du parti libéral et donc sur la reconduction du Premier ministre sortant, Malcolm Turnbull, à la tête de l’Australie, souligne notre correspondante à Melbourne, Caroline Lafargue.
Si tel est le cas, il pourrait ne pas avoir la majorité suffisante au Parlement pour pouvoir gouverner. L’Australie sort de plusieurs années d’instabilité politique à cause du système des partis. Le pays a eu quatre Premiers ministres en l’espace de deux ans et demi.