Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
« Je suis certain que nos deux pays peuvent réussir mieux encore dans tous les domaines : le commerce, l’investissement, l’agriculture, l’énergie et bien sûr l’innovation qui est notre priorité », a dit Vladimir Poutine à son homologue chinois Xi Jinping. « Nos deux pays doivent promouvoir l’idée d’être des amis pour toujours », lui a répondu ce dernier d’un ton solennel.
Des amis qui ont besoin l’un de l’autre. Car l’embargo occidental a isolé Moscou sur la scène internationale. Le président Poutine est donc en quête d’investisseurs et de clients qui achètent du gaz, du pétrole et des armes russes. La Chine, de son côté, compte sur son allié pour appuyer ses ambitions territoriales en mer de Chine du Sud.
Mais l’enthousiasme avec lequel les deux pays avaient signé, en 2014, un contrat du siècle valant 360 milliards d’euros pour la construction du gazoduc « Force de Sibérie » a laissé place à une certaine désillusion. Les échanges commerciaux entre la Chine et la Russie ont dégringolé de 90 milliards d’euros en 2014 à seulement 54 milliards l’an dernier, à cause du déclin du rouble et des prix du pétrole.