Birmanie: vers une amnistie des prisonniers politiques

La Birmanie a depuis quelques jours un gouvernement civil, le premier depuis plus de 50 ans, et l’un des premiers gestes de ce nouveau gouvernement pourrait être une amnistie générale des prisonniers politiques.

C’est l’un des gestes les plus attendus, il est annoncé quelques jours à peine après que le président Htin Kyaw a prêté serment. Ce n’est pas fait et aucune date n’est fixée pour l’instant, mais Aung San Suu Kyi a annoncé ce jeudi qu’elle allait « œuvrer à la libération de tous les prisonniers politiques », au nombre desquels de nombreux étudiants.

La Prix Nobel de la paix, privée du poste de présidente par la Constitution, avait expliqué qu’elle dirigerait le pays d’une façon ou d’une autre. C’est donc en tant que conseillère d’Etat spéciale qu’elle a apporté la bonne nouvelle, dans cette première directive officielle, directive publiée sur Facebook.

Il reste 90 prisonniers politiques dans les prisons du pays, et plus de 400 personnes font face à la justice. Le gouvernement de transition avait procédé à des libérations avant de donner un nouveau tour de vis à l’approche des élections.

Parmi ceux qui attendent aujourd'hui de retrouver la liberté, de nombreux étudiants qui avaient manifesté contre la réforme de l’éducation en mars 2015. Ces manifestations avaient été réprimées dans la violence, et certains jeunes sont en prison depuis plus d'un an, sans avoir été jugés.

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