Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre
Une seule entreprise cotée en Bourse : la First Myanmar Investment, avec une action qui valait 26 000 kyats à l’ouverture, soit une vingtaine d’euros. Son cours s’est apprécié de 20% pendant la première journée. Le maximum, puisque les fluctuations des valeurs sont encadrées. En effet, seuls les Birmans peuvent acheter des actions à Rangoon.
Le but de cette Bourse, c’est d’augmenter les capacités de financements des sociétés dans une économie qui s’ouvre et qui a besoin de capitaux après cinquante ans de communisme et de dictature militaire. Mais avec une seule entreprise cotée, les premiers pas de la Bourse de Rangoon ne permettront pas vraiment de changer les choses. Le directeur de la Bourse a d’ailleurs indiqué que cette ouverture prouvait que son pays n’était plus « en retard ».
C’est donc avant tout du symbole. Et le calendrier est particulièrement intéressant, car cette Bourse ouvre tout juste une semaine avant l’arrivée de l’opposition pro-démocratique au gouvernement. C’est donc un moyen pour les anciens militaires encore aux affaires de montrer qu’ils ont mis l’économie sur la voie de la réforme et de la modernité.
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