Faut-il limiter l'étude du climat pour financer des solutions plus concrètes ? Oui, répond l'Agence australienne pour la science. Non, s'offusque la communauté scientifique.
Ils sont près de 3 000 chercheurs dans 60 pays - Australie, Etats-Unis, France, Japon entre autres - à avoir signé une lettre envoyée au Premier ministre australien.
On peut y lire de vives oppositions contre des « coupes dévastatrices ». En effet, au début du mois, le directeur de l'agence, le Docteur Larry Marshall avait expliqué aux employés sa nouvelle politique : « Il est temps que le passage à l'action prenne le pas sur la recherche. »
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Résultat : 110 postes à plein temps doivent être supprimés. Au total, 350 emplois seraient menacés.
La communauté scientifique dit ne pas comprendre cette décision, qui intervient deux mois seulement après la COP21 à Paris. L'Australie s'y était engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 26% à 28% d'ici à 2030.
Selon les spécialistes du climat, il va être plus difficile de tenir ces promesses si la recherche pure est limitée. D'autant plus que le pays est l'un des plus gros pollueurs du monde.