Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Le bras de fer continue entre les deux Corées. En réponse au prétendu essai nord-coréen de bombe à l'hydrogène, les Etats-Unis ont envoyé un bombardier stratégique B-52 survoler la Corée du Sud, près de la base aérienne d'Osan, à 70 km de la frontière avec le Nord.
Le B-52 est capable de frappes atomiques à très longue distance. Il fait partie du dispositif « parapluie nucléaire » que Washington fournit à ses alliés en Asie du Nord-Est. Vendredi, Séoul a repris ses émissions de propagande anti-Pyongyang par haut-parleurs le long de la frontière, une décision qui « pousse les deux camps au bord de la guerre », a menacé samedi un responsable du Nord.
Ce dimanche, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré que ce dernier essai atomique était une « mesure d'autodéfense » destinée à éviter une guerre nucléaire avec les Etats-Unis. Un argument qui ne convainc pas Séoul et Washington, qui envisagent de déployer en Corée du Sud un porte-avions nucléaire américain, et qui préparent des nouvelles sanctions économiques contre Pyongyang.