Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Ce sont des représailles sonores. La Corée du Sud a rebranché ses haut-parleurs surpuissants, installés le long de la frontière et capables de diffuser jusqu'à une dizaine de kilomètres à l'intérieur du territoire nord-coréen.
Ils retransmettent de la « kpop », la sirupeuse musique pop sud-coréenne, mais surtout des nouvelles du monde extérieur et des critiques du régime dictatorial de Kim Jong-un. Ce dernier est particulièrement sensible à ces émissions, notamment celles qui portent atteinte à un culte de la personnalité qui fait de la famille Kim de véritables dieux vivants.
L'été dernier, ces haut-parleurs avaient provoqué la fureur de Pyongyang, qui avait répliqué par des tirs d'artillerie. Aujourd'hui, Kim Jong-un fête son anniversaire, et sa réaction pourrait être aussi violente. L'armée sud-coréenne a déclaré avoir mis ses troupes en état d'alerte maximal.
A Séoul, des critiques se font déjà entendre et estiment que cette aggravation des tensions ne constitue pas le meilleur moyen de résoudre la crise nucléaire.