Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Pour la deuxième fois en un mois, les rues de Madras se sont transformées en rivière. Mais ces nouvelles précipitations ont été encore plus intenses et les inondations plus rapides, au point de transformer cette mégalopole côtière de 8 millions d'habitants en une île virtuelle, coupée du monde : les trains ont été annulés et les vols ont été détournés, car toutes les gares et l'aéroport sont inondés.
L'armée a été déployée pour apporter des vivres par hélicoptère et les bateaux de la marine ont remplacé les voitures dans les rues pour venir secourir aux personnes bloquées.
Il est tombé mardi 2 décembre, en 24 heures sur cette région, l'équivalent de deux mois de pluie, soit les plus fortes précipitations depuis un siècle. Ce phénomène climatique exceptionnel est empiré par l'urbanisation maladroite dans Madras. Quasiment tous les 650 lacs et réservoirs que comptait la métropole ont été recouverts et les systèmes de drainage sont insuffisants et déconnectés les uns des autres. Résultat : les eaux ne peuvent plus s'écouler vers la mer et restent bloquées en ville. Et ces fortes pluies devraient continuer à tomber au moins jusqu'à vendredi midi.
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