Terrorisme et sécurité au menu du G20 d'Antalya

Les dirigeants des pays les plus riches de la planète se réunissent ce dimanche 15 novembre à Antalya, une station balnéaire du sud de la Turquie. L'objectif est d'afficher un front uni contre la terreur jihadiste, deux jours après les attentats qui ont frappé la France, malgré leurs divergences sur la Syrie. Dans ce contexte, les autorités turques ont musclé les mesures de sécurité autour de la zone, où doivent se tenir les principaux débats.

Avec notre envoyée spéciale à Antalya,  Dominique Baillard

Les mesures de sécurité, prises autour du G20, sont très impressionnantes. Entre l’aéroport et le quartier où se déroule le sommet, c'est-à-dire sur une vingtaine de kilomètres, on voit au bord de la route un agent de police tous les 100 mètres. Dans l’enceinte sécurisée, 12 000 policiers sont déployés, c'est-à-dire un policier pour trois personnes présentes sur le site, en comprenant les membres des délégations, la presse et le personnel chargé de l’organisation pratique du sommet.

Des drones doivent survoler en permanence le site pour le surveiller, ainsi que des hélicoptères. Et puis, il y a même une présence militaire en mer, puisqu’on est à Antalya, dans une station balnéaire, avec des navires de guerre turcs qui mouillent au large et un porte-avion américain. Tout cela n’a pas été décidé en 24 heures à cause des attentats parisiens, mais a été pensé depuis plusieurs mois, dans un contexte de regain du terrorisme en Turquie.

Terrorisme à l'agenda

Avec la guerre en Syrie et lacrise des migrants, le terrorisme est l’un des gros sujets d’actualité inscrits à l’agenda du G20, habituellement réuni autour de questions économiques. C’était une priorité de la présidence turque pour des raisons internes. Depuis le mois de juillet, la Turquie est confrontée à des attaques terroristes de plus en plus fréquentes, de plus en plus violentes. L’horreur a culminé dans le pays il y a un mois, avec l’attentat d’Ankara qui a coûté la vie à plus d’une centaine de personnes.

Les attentats de Paris rendent encore plus urgent le besoin de concertation à ce sujet. Les conséquences des attaques menées vendredi soir seront abordées au cours d’un dîner de travail. Les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 préparent également une déclaration en réaction à ces attaques. Avant d’entrer dans le vif des débats, les hôtes de ce G20 veulent d’abord qu’un hommage soit rendu aux victimes, car les attentats de Paris suscitent la compassion de tous.

Il y a ce message de condoléances du président Erdogan, affiché sur écran géant dans l’espace réservé à la presse, et les témoignages spontanés de sympathie, de compassion, que tous les participants, des diplomates aux serveurs, adressent aux Français présents à ce sommet. Le président français a renoncé à se rendre au G20. La France sera représentée par les ministres des Affaires étrangères et des Finances, Laurent Fabius et Michel Sapin.

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