Au lendemain du puissant séisme qui a frappé l'Asie du Sud, des zones entières du territoire étaient toujours coupées du monde ce mardi 27 octobre en Afghanistan et au Pakistan. Parmi elles, le district pakistanais du Kohistan qui compte 500 000 habitants. Les secours ont beaucoup de mal à progresser dans cette région montagneuse, difficile d’accès et déjà en partie sous la neige.
Le contexte sécuritaire ralentit également les opérations, car les ONG et les autorités doivent composer avec la forte présence des talibans des deux côtés de la frontière. Ces derniers ont toutefois appelé les combattants à porter secours aux victimes et à ne pas entraver l'avancée des ONG.
« Nos convois d’assistance sont arrivés aujourd’hui dans la zone. A Badakhchan, à Kounar et à Jalalabad. Les besoins les plus urgents, ce sont des abris, des kits de santé. Ils ont besoin d’abris et de vêtements chauds, car il fait très froid en altitude. Ils ont perdu leurs toits et beaucoup sont aujourd’hui sans abri. Selon nos informations, plus de 4 000 maisons ont été détruites dans la zone où se trouvent nos équipes », rapporte Abdul Rahman Kalantary, directeur du Croissant-Rouge en Afghanistan et responsable du département catastrophes naturelles, contacté par RFI.
Glissements de terrain, coupures d'électricité, rupture des réseaux de communications, les dégâts matériels sont multiples. En Afghanistan, on recensait mardi 7 000 habitations partiellement ou totalement détruites, dans les zones auxquelles les secours avaient accès. Autre conséquence du tremblement de terre, la rupture par endroits de l'approvisionnement en eau potable, une situation qui affecterait plus de 80 000 personnes dans la ville pakistanaise de Chitral.
La réouverture, mardi en fin de journée, de la principale route qui relie le Pakistan à la Chine devrait accélérer l'acheminement des secours. Mais cette nuit, beaucoup d'habitants dorment encore dehors, dans un froid glacial.