Avec notre correspondante à Jakarta, Marie Dhumières
Un mois par an, le stand d’exposition de voitures d’occasions de Doni se transforme en « magasin de l’animal sacrifié ». « Il y a des bœufs de Madura, des bœufs Limousins, des bœufs d’Australie », explique Yunita, vendeuse dans le magasin.
Chapeau de cow-boy sur la tête, elle consulte son iPad pour indiquer aux clients le prix et le poids des bœufs. Ici, les bêtes les moins chères se vendent à 800 euros,les plus chères à près de 25 000 euros. L’une de bêtes de luxe a déjà été acheté explique Doni, le patron du magasin : « Ils veulent rester anonymes pour ne pas paraître arrogants mais ils sont venus ici en Lamborghini, c’est une voiture assez chère, ça aurait été bizarre qu’ils repartent avec une vache à 1000 euros. »
Un magasin attractif car moderne
Selon Doni, si son magasin attire les responsables du gouvernement et les hommes d’affaires, c’est parce qu’ici tout est moderne. « Il y a la climatisation et on peut payer par carte », explique-t-il. Les tenues moulantes des vendeuses déguisées en cow-girl sont aussi une des particularité de son magasin.
« Au début, on leur a demandé de porter des tenues islamiques, mais ça n’était pas pratique pour travailler avec les bœufs, donc maintenant elles portent des tenues de cows-girls. Mais on a vérifié avec le conseil des oulémas, c’est bon, c’est halal. » A l’arrière du magasin, un employé fait monter un bœuf dans un camion. Il vient d’être acheté par le gouvernement local.