Indonésie: hausse des ventes de boeufs à la veille de l'Aïd el-Kébir

Dans le plus grand pays musulman du monde, en Indonésie, c’est l’heure des derniers préparatifs avant la fête de l’Aid el Kébir. Ici les plus riches sacrifient des boeufs plutôt que des chèvres et des moutons, et viennent se fournir chez Doni, dans la banlieue de Jakarta. Reportage. 

Avec notre correspondante à JakartaMarie Dhumières

Un mois par an, le stand d’exposition de voitures d’occasions de Doni se transforme en « magasin de l’animal sacrifié ». « Il y a des bœufs de Madura, des bœufs Limousins, des bœufs d’Australie », explique Yunita, vendeuse dans le magasin.

Chapeau de cow-boy sur la tête, elle consulte son iPad pour indiquer aux clients le prix et le poids des bœufs. Ici, les bêtes les moins chères se vendent à 800 euros,les plus chères à près de 25 000 euros. L’une de bêtes de luxe a déjà été acheté explique Doni, le patron du magasin : « Ils veulent rester anonymes pour ne pas paraître arrogants mais ils sont venus ici en Lamborghini, c’est une voiture assez chère, ça aurait été bizarre qu’ils repartent avec une vache à 1000 euros. »

Un magasin attractif car moderne

Selon Doni, si son magasin attire les responsables du gouvernement et les hommes d’affaires, c’est parce qu’ici tout est moderne. « Il y a la climatisation et on peut payer par carte », explique-t-il. Les tenues moulantes des vendeuses déguisées en cow-girl sont aussi une des particularité de son magasin.

« Au début, on leur a demandé de porter des tenues islamiques, mais ça n’était pas pratique pour travailler avec les bœufs, donc maintenant elles portent des tenues de cows-girls. Mais on a vérifié avec le conseil des oulémas, c’est bon, c’est halal. » A l’arrière du magasin, un employé fait monter un bœuf dans un camion. Il vient d’être acheté par le gouvernement local.

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