Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Seuls 10 % des habitants de Naraha se seraient inscrits pour revenir, selon les médias. La ville est située à 30 kilomètres de la centrale de Fukushima. Les jeunes sont partis pour toujours, seules reviendront des personnes âgées.
Le maire de Naraha assure que la décontamination a beaucoup avancé. L’exposition à la radioactivité est retombée à un niveau inférieur à 20 millisieverts par an. C’est habitable.
Pour le maire, l’enjeu est de taille. Si les habitants ne reviennent pas, Nahara va être rayée de la carte. Le gouvernement les pousse à revenir en laissant entendre qu’il ne va bientôt plus financer les logements provisoires dans lesquels ils vivent gratuitement depuis quatre ans. Et il pourrait aussi couper les subventions auxquelles ils ont droit actuellement.
Certains habitants de Naraha sont inquiets. L’eau, par exemple, resterait radioactive. Et revenir dans une ville fantôme, sans voisins ou presque, ce n’est pas évident. Pour le moment, seuls un restaurant, un supermarché et une banque ont rouvert, dans une ville qui comptait plus de 7 000 habitants avant l’accident.