Après ce qu'on peut qualifier de « lundi noir » à la Bourse de Shanghai, les Bourses européennes ont poursuivi la dégringolade entamée la semaine dernière. Les indices à Paris, Francfort, Londres et Madrid accusaient une chute de 6% ou même 7%, avant de se rétablir un peu.
En quelques jours, plusieurs Bourses européennes ont reperdu, et au-delà, tous les gains enregistrés depuis le 1er janvier. Certains analystes vont jusqu'à parler de « vent de panique » devant les répercussions possibles du ralentissement de la Chine sur l'ensemble de l'économie mondiale.
Désormais un atterrissage brutal de l'économie chinoise est à redouter et la dévaluation du yuan n'a fait qu'inquiéter davantage les investisseurs. Une panne de croissance en Chine, comme le dernier indice de la production manufacturière le laisse présager, entraine déjà la chute des prix mondiaux des matières premières longtemps soutenus par les importations chinoises.
Ainsi, exemple criant, les cours du pétrole évoluaient autour et parfois sous 40 dollars le baril, le prix le plus bas depuis 2009. Et à Wall Street, les marchés suivaient la tendance baissière : dès l'ouverture le Dow Jones et le Nasdaq chutaient lourdement.
L'indice Dow Jones a brièvement perdu jusqu'à 1.000 points - du jamais vu - en tout début de séance, soit près de 6,7%. En clôture, il affichait un recul de 588,47 points, soit 3,58%, à 15.871,28, des achats à bon compte ayant limité le repli au terme d'une séance très agitée. Wall Street a effacé la majeure partie de ses pertes du début de séance.