Ce vendredi noir de mars 1993, une douzaine d’explosions secouent Bombay en l'espace de deux heures. Elles frappent le siège de la bourse, celui d’Air India, un cinéma, plusieurs marchés et hôtels. Le carnage – 257 morts et 700 blessés – fait suite à des violences inter-religieuses survenues dans le pays quelques mois plus tôt.
Le 6 décembre 1992, des extrémistes hindous avaient détruit la mosquée de Babri sur le site sacré d'Ayodhya, un site que musulmans et hindous se disputent depuis plus d'un siècle. Des émeutes avaient alors éclaté dans de nombreuses villes. A Bombay, elles font près de 900 morts entre décembre et janvier, avant les attentats de mars, censés venger la destruction de la mosquée.
Les deux autres auteurs présumés de l'attentat courent toujours
Yakub Memon est considéré comme le cerveau logistique de ces attentats. Il aurait organisé leur financement et procuré les armes et véhicules nécessaires. L'homme a été reconnu coupable en 2007, après son retour du Népal où il avait pris la fuite. Son exécution est prévue le 30 juillet prochain.
Les deux autres présumés responsables sont, eux, toujours en cavale. Il s'agit du frère du condamné, « Tiger » Memon, et du mafieux Dawood Ibrahim. Tous deux auraient trouvé refuge au Pakistan.