Avec notre correspondant à Kaboul, Joël Bronner
Provenant d’hélicoptères, les tirs américains qui ont frappé des militaires afghans alliés se sont produits dans la province du Lôgar, au sud de la capitale Kaboul, un secteur où sont également implantés de nombreux insurgés talibans. Le gouverneur du district concerné a indiqué que le barrage avait été « totalement détruit » par l’attaque, soulignant par ailleurs que ce point de passage était selon lui nettement identifié par la présence d’un drapeau afghan.
En mars 2014, dans cette même province du Lôgar, un tir fratricide similaire avait déjà provoqué la mort de cinq militaires afghans. Une bavure commise à l’époque par les forces de l’ISAF. Depuis, ces troupes combattantes de l’Otan ont quitté le pays, en décembre dernier, laissant les forces de l’armée afghane très largement en première ligne face à l’insurrection talibane. Et ce, malgré la présence résiduelle de près de 13 000 hommes, essentiellement des Américains.
La mission principale de ces éléments américains est la formation de l’armée afghane. Mais outre ces formateurs, le terrain afghan reste aussi parcouru par des forces spéciales américaines. Et il est donc, comme on le voit ce lundi, survolé par la flotte aérienne de Washington... C'est elle qui se retrouve aujourd'hui impliquée dans la mort de militaires afghans.