Avec notre envoyé spécial à Hyderabad, Sébastien Farcis
RFI s'est rendu à une centaine de kilomètres d'Hyderabad, où la population vit au ralenti, abattue par un soleil de plomb et une forte humidité. Mais les gens doivent tout de même aller travailler - principalement dans les champs - pendant 8 heures par jour. Ils se couvrent la tête de chiffons, mais cela ne suffit pas.
De nombreuses personnes sont décédées, dans les premiers jours de la canicule, d'insolation et de déshydratation. Selon une infirmière, il faudrait boire 5 litres d'eau par jour pour éviter une déshydration, ce que personne ne fait. Et ceux qui restent chez eux ne sont pas épargnés ; ces paysans pauvres et souvent sans terres n'ont pas les moyens d'avoir de réfrigérateur ou de climatiseur, et il fait parfois encore plus chaud à l'intérieur des habitations qu'à l'extérieur.
Retard de la mousson
Les autorités locales diffusent des messages de prévention, mais n'ont pas les moyens de créer des abris climatisés. Il est donc difficile de trouver un peu de fraîcheur dans ces plaines arides. L'arrivée de nuages, qui venaient couvrir le ciel et offrir un peu d'ombre, a cependant fait un peu baisser les températures.
A quand la fin de cette terrible canicule ? La mousson est en retard et devrait arriver dans cette région en fin de semaine seulement. Les chaleurs auront ainsi duré près de trois semaines, ce qui est extrêmement long. Une canicule est déclarée quand les températures dépassent de 5 degrés les normales saisonnières.
Hyderabad ne comptait pas plus de cinq jours de canicule ces dernières années. Mais une récente étude affirme que cela pourrait monter jusqu'à 40 jours par an à la fin du siècle en raison du changement climatique.