Avec notre envoyé spécial à Katmandou,Sébastien Farcis
Le bâtiment de l'usine de fabrication d'équipement militaire de Katmandou est d'un blanc immaculé, de l'extérieur. Mais dès qu'on y rentre, l'ingénieur de l'armée nous dévoile les raisons de son inquiétude. « Il y a 48 fissures qui sont apparues dans les poutres après le séisme. Et nous avons peur que cela soit trop dangereux pour reprendre les opérations », explique-t-il.
Nashila Shraditha, une ingénieure du bâtiment, est venue vérifier si la structure, à savoir les poutres, les colonnes et les sols ont été gravement endommagés. « Je veux voir si les fissures sont dans le plâtre ou vont jusqu'au ciment. Si c'est dans le ciment, la structure est touchée et doit être renforcée », souligne-t-elle.
Au bout d'une heure d'inspection sur les trois étages, le bâtiment est déclaré apte à rouvrir. La ville moderne de Katmandou a étonnamment bien résisté au séisme. Seulement 180 structures se sont effondrées, causant la mort d'environ 1 000 personnes. L'architecte Prajwal Hada a même du mal à y croire : « Nous estimions qu'un séisme comme celui-ci mettrait en danger jusqu'à 100 000 personnes. Nous devons vraiment étudier comment ces bâtiments ont tenu. »