Avec notre correspondant à Kaboul, Joël Bronner
L’établissement pénitentiaire de Shebirghan, dans le Nord afghan à la frontière avec le Turkménistan, compte environ 800 détenus. Et c’est au moment d’une fouille opérée par des policiers, à la recherche d’objets qui auraient été introduits clandestinement dans la prison, qu’une partie d’entre eux s’est révoltée.
D’après le chef de police de la province de Jawzjan - dont Sherbighan est la capitale - les mutins ont d’abord pris en otage trois policiers avant de tuer deux d’entre eux et même de mutiler leurs dépouilles, a-t-il précisé. Les émeutiers ont ensuite brûlé vif le troisième représentant des forces de l’ordre, qui a été transporté à l’hôpital avec des brûlures sur plus des trois quarts de la surface du corps.
Des affrontements s'en sont suivis entre détenus et policiers, occasionnant plusieurs blessés, alors qu’un certain nombre de prisonniers tentaient de s’évader. L’intervention diplomatique de notables locaux est finalement parvenue à faire cesser les violences. Mais dans la prison de Shebirghan, la crise n’est pas terminée pour autant, puisque les prisonniers - détenus de droit commun et talibans - ont à présent entamé une grève de la faim.