La bombe a explosé en pleine prière du vendredi, alors que le bâtiment accueillait 400 personnes. Un témoin raconte : « le sol était tapissé de sang et jonché de chair, il y avait aussi une forte odeur de corps calcinés, les gens criaient… c’était le chaos ». Les fidèles se sont en plus retrouvés coincés sous les décombres, après l’effondrement du plafond. Selon la police, plusieurs enfants ont été tués. Un appel au don du sang a été lancé à la télévision nationale.
Quand l’attaque a eu lieu le Premier ministre Nawaz Sharif était en déplacement à Karachi, la capitale de cette région du Sind. Il a condamné l’attentat et ordonné une enquête.
L’attaque a été revendiquée par Jundullah, un groupe qui a fait l’an dernier scission du Tehrik-e-Taliban Pakistan, les talibans pakistanais, et fait allégeance à l’Organisation Etat islamique. Jundullah avait déjà ces dernières années revendiqué plusieurs attentats, menés entre autres contre la minorité chiite (qui représente environ 20% de la population, en majorité sunnite), et contre la minorité chrétienne.
C’est le plus grave attentat perpétré contre une minorité au Pakistan depuis un an, en janvier 2014, quand 24 pèlerins chiites qui revenaient d’Iran avaient été tués dans l’explosion d’une bombe sur le passage de leur bus.
Pour en savoir plus : chiffres clés et chronologie du Pakistan