C'est une histoire pour le moins embarrassante pour nos ambassades de France au Cambodge et en Birmanie, une honorable institution comme l'Unesco et plusieurs grands groupes industriels qui ont parrainé une manifestation sans prendre toutes les précautions d'usage.
C’est une histoire d'escroquerie vieille comme le monde qui met en scène une société organisatrice, Khloros Concert, et une séduisante usurpatrice ayant beaucoup d'entregent. C'était il y a un peu plus d'un an. En décembre 2013, l'Unesco entend célébrer les 10 ans du classement du Ballet royal du Cambodge ainsi que le vingtième anniversaire du Comité de sauvegarde du site d'Angkor dont la présidence est assurée par la France et le Japon. Un projet de concerts dans le temple d'Angkor Vat organisés par l'association Khloros Concert va remporter la mise. L'événement est même parrainé par le roi du Cambodge. La directrice artistique Odile Perceau s'improvise chef d'orchestre pour un résultat que l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti qualifie aujourd'hui de « nullissime ».
De généreux et mystérieux donateurs privés devaient financer le projet. Un an plus tard, il manque 600 000 euros et la plupart des artistes ou fournisseurs n'ont pas été payés. Des plaintes ont été déposées contre la fondatrice de Khloros Concert, désormais aux abonnés absents.