Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
La clinique avait promis à Xiao Zhen de « guérir » son homosexualité avec les 30 sessions d’électrochocs, pour la somme de 3 600 euros. Traumatisé et humilié par cette « thérapie de reconversion », le jeune homme a porté plainte. Et à sa grande surprise, il a obtenu gain de cause.
« Je suis très content, on a gagné le procès. Le tribunal a reconnu que l’homosexualité n’est pas une maladie et les juges ont clairement dit que la thérapie de reconversion pour homosexuels était illégale. La clinique a été condamnée à s’excuser publiquement sur son site. Elle doit payer les frais de la procédure et je recevrai une indemnisation de 3 500 yuans [500 euros]. »
Xiao Zhen espère que son procès fera date contre la discrimination et surtout que ses parents vont enfin accepter son homosexualité : « Je peux enfin souffler. Je vais montrer ce verdict à mes parents. Nous allons faire savoir à tous les parents qu’il n’est pas légitime de faire ça à leurs enfants. Désormais, tous les homosexuels pourront se défendre si on les force à se faire traiter. »
Depuis 2001, l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie mentale en Chine. Mais la pression familiale et sociale subie par les gays et lesbiennes est toujours très forte.