Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif est à Peshawar ce mercredi 17 décembre. Il y tient une conférence nationale à laquelle ont été invités le chef de l’opposition au Parlement, les dirigeants des quatre provinces du pays, ainsi que tous les chefs des partis politiques pour ensemble condamner ces violences.
Avant ce sommet, la presse pakistanaise estimait que les promesses d’écraser les talibans juste après des attaques d’une telle ampleur n’avaient pas beaucoup de sens, et qu’il fallait plutôt s’attaquer aux racines idéologiques du mouvement.
En tous cas, Nawaz Sharif a déjà confirmé ce que ses services avaient annoncé plus tôt dans la journée : le moratoire sur la peine de mort va être levé dans les cas de terrorisme. Il était en place de facto depuis 2008.
Parallèlement à cette réunion, le chef de l’armée et le responsable des services de renseignement sont ce mercredi à Kaboul, en Afghanistan. Ils doivent rencontrer le président afghan et le chef de l’Isaf, la force de l’Otan sur place. Ils devraient étudier avec les militaires afghans, selon le quotidien pakistanais Dawn, la possibilité d’une action commune contre les responsables du massacre de Peshawar - le chef du TTP, qui l'a revendiqué, se cache dans les montagnes afghanes.
Il faut aussi souligner que les « cousins » de ces talibans pakistanais, les talibans afghans, ont condamné l'attaque de mardi, expliquant que le « meurtre prémédité d'innocents est contraire à l'Islam ».
Pendant ce temps, les écoles, les bureaux, les marchés sont fermés à Peshawar et dans sa région, le Khyber Pakhtunkhwa. Chez l'autre voisin du Pakistan, le frère ennemi indien, le Premier ministre Narendra Modi a fait respecter deux minutes de silence dans les écoles, en hommage aux victimes.