Tout a commencé mercredi 19 novembre, lorsqu’un tir d’artillerie de l’armée a atteint un camp d’entraînement kachin : 22 recrues ont été tuées selon les rebelles, leurs plus importantes pertes depuis 2011 et la reprise des combats après 17 ans de trêve. L’armée affirme qu’elle ne visait pas le camp, et qu’à l’origine ce n’était qu’un coup de semonce en réponse à une embuscade dans laquelle ses soldats seraient tombés alors qu’ils étaient en train de construire une route. Les rebelles ont nié avoir attaqué les premiers, mais depuis les combats continuent. Selon le quotidien birman Irrawady, qui cite les rebelles, ce week-end l’armée a tiré une douzaine de coups de mortiers, et l'une des munitions aurait explosé à l’intérieur d’un camp de déplacés, sans faire de victimes.
Depuis 2011 et la mise en place d’un gouvernement civil qui reste proche des militaires birmans, 14 groupes rebelles ont signé un accord de cessez-le-feu. Mais les deux restants, dans l’Etat kachin et dans l’Etat shan, n’ont toujours pas signé. Les derniers pourparlers au mois de septembre n’ont pas abouti. Et après l’attaque de mercredi, plusieurs groupes armés ont remis en question l’engagement du gouvernement pour la paix. D’autant que les recrues tuées ne faisaient pas partie des rebelles kachins, mais d’autres groupes armés auxquels ils sont alliés.