Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy.
Ils étaient cette fois plusieurs dizaines de milliers, 60 000 selon les organisateurs, samedi soir, à occuper le quartier du gouvernement et à installer quelques rangées de barricades dans le but de se protéger d’une éventuelle opération de police qui n’a, en fait, pas eu lieu.
Un peu avant 2 h du matin (heure locale), surfant sur l’enthousiasme et le soutien que le mouvement étudiant avait reçu, Benny Tai, le leader du mouvement Occupy Central a déclaré que l’occupation de Central commençait séance tenante, avançant de 3 jours le début officiel de ce que les organisateurs ont appelé le « banquet » prenant de court, et les éventuels participants qui s’étaient préparés pour mercredi, et les étudiants dont certains ont eu l’impression qu’on leur confisquait leur mouvement.
Des masques de plongée pour se protéger contre l’utilisation des gaz lacrymogènes
Depuis samedi, la solidarité s’organise. Beaucoup de sympathisants arrivent sur place avec des sacs de course. C’est le cas de ces trois jeunes étudiantes : « Ils nous ont dit ce dont ils avaient besoin sur Facebook, on a pris la liste et puis on a tout apporté de Mong Kok [un quartier résidentiel de Hong Kong] jusqu’ici ».
Alors que des montagnes de bouteilles d’eau, de masques chirurgicaux, de biscuits et autres biens de première nécessité, comme des ponchos en plastique ou des masques de plongée pour se protéger contre l’utilisation des gaz lacrymogènes s’accumulent, une grande incertitude règne sur quand et comment le gouvernement va décider de mettre fin à ce mouvement.