Anas Urbaningrum a été reconnu coupable de corruption et de blanchiment en lien avec la construction d'un centre sportif tout près de Jakarta. Verdict : huit ans de prison pour une affaire qui aurait coûté à l'Etat indonésien quelque 40 millions de dollars. L'ancien ministre des Sports, condamné en juillet dernier à quatre ans de prison, est également impliqué dans ce scandale.
D'autres hauts responsables ou ministres, qui ont démissionné depuis, se sont retrouvés dans la ligne de mire des enquêteurs de la très populaire KPK, la commission pour l'éradication de la corruption. C’est le cas du ministre des Affaires religieuses, impliqué dans un scandale de détournement de fonds, destinés aux pèlerins de la Mecque ainsi que l'ancien président de la Cour constitutionnelle, qui a été le plus sévèrement puni en juillet dernier. Il a été condamné à la perpétuité pour avoir accepté des pots-de-vin dans des litiges électoraux.
L'un des défis du charismatique nouveau président Joko Widodo, qui prendra ses fonctions dans un mois, sera de ne pas décevoir ses électeurs qui l'ont justement choisi pour son programme anticorruption, mais surtout de préserver tout au long des cinq prochaines années, son image de leader « propre ».