Abdul Numan Haider, un Australien d'origine afghane, était surveillé depuis trois mois par la police, rapporte notre correspondante à Melbourne, Caroline Lafargue. La semaine dernière, ce jeune homme de 18 ans aurait brandi le drapeau de l'État islamique dans un centre commercial d'une banlieue de Melbourne. Une information que la police fédérale ne peut toutefois pas encore confirmer.
Ce qu'il y a de sûr, c'est que les autorités ont récemment confisqué le passeport australien d'Abdul Numan Haider. Et mardi, la police l'a convoqué pour un interrogatoire. Le jeune homme aurait en effet proféré des menaces contre le Premier ministre Tony Abbott. Mais, là encore, cela n'est pas encore confirmé. À son arrivée au commissariat, Abdul Numan Haider a sorti un couteau et blessé deux membres de la cellule antiterroriste. L'un d'eux l'a alors abattu.
Selon la police, le geste d'Abdul Numan Haider est un « acte isolé ». Ce dernier n'avait aucun lien avec l'organisation État islamique, qui a appelé en début de semaine à « tuer autant d'Américains, d'Européens, de Canadiens et d'Australiens que possible » soit les ressortissants des pays occidentaux membres de la coalition engagée contre EI en Irak et en Syrie.
D'après la ministre des Affaires étrangères australienne, Julie Bishop, ces menaces doivent être prises au sérieux d'autant qu'une opération de police sans précédent, il y a quelques jours, aurait permis de déjouer des projets d'assassinats fomentés par le groupe jihadiste sur le sol australien. Les autorités estiment à une soixantaine le nombre des ressortissants australiens combattant activement au sein des rangs jihadistes en Irak et en Syrie, et à une centaine le nombre de ceux qui, en Australie même, soutiennent les mouvements islamistes radicaux.