Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Le président chinois Xi Jinping devraient entériner le financement partiel de deux grands parcs industriels en Inde, l'un dans l'État du Goujarat, où il commence sa visite ce mercredi, et l'autre près de Bombay. Ces zones mélangeant industries et commerces pourraient attirer jusqu'à 4,6 milliards d'euros d'investissements sur dix ans. Des capitaux bienvenus en cette période de baisse de croissance indienne.
Mais tout cela ne peut éclipser les désaccords frontaliers entre les deux voisins : Pékin réclame en effet 90 000 km² de territoire à l'Inde, soit l'équivalent de 1/6 de la France, et son armée y a réalisé plus de 300 incursions en six mois. Une politique d'expansion inquiétante, selon le professeur DS Rajan, directeur du Centre d'études sur la Chine de Chennai : « Les deux pays sont en rivalité tout en maintenant un cadre de coopération, analyse-t-il. Mais l'Inde va devoir soulever ce problème des frontières, car il sera crucial dans les années à venir. Le souci c'est qu'aujourd'hui, la Chine ne semble pas prête à atténuer ses revendications sur les territoires indiens ».
Le nouveau gouvernement de Narendra Modi a affirmé qu'il ne céderait pas l'État de l'Arunachal Pradesh, réclamé par Pékin, et a annoncé plusieurs milliards d'euros d'investissements pour cette région du nord-est du pays afin d'y développer les routes, les télécommunications et de renforcer le contrôle aux frontières.