Avec notre envoyé spécial, Antoine-Marie Izoard
C’est un pape François tantôt hilare et drôle, tantôt séducteur et charismatique, tantôt grave et ferme qu’ont découvert quelques milliers de jeunes Asiatiques au sanctuaire de Solmoe à une centaine de kilomètres de Séoul. Accueilli comme une véritable « rockstar » par les participants aux journées asiatiques de la jeunesse. Le pape de 77 ans a déploré que le monde ressemble de plus en plus à un désert spirituel, à un monde où Dieu semble absent. Il a exhorté les jeunes à aller d’abord vers ceux qui souffrent de pauvreté spirituelle.
Le chef de l’Eglise catholique a également confié sa préoccupation pour l’inégalité croissante entre riches et pauvres dans nos sociétés ou encore pour les signes d’une idolâtrie de la richesse, du pouvoir et du plaisir. Dans un pays où le suicide connaît des taux record, les jeunes perdent espoir.
S’exprimant en anglais, le pape François a aussi longuement abandonné son texte pour improviser en italien et répondre aux questions que lui avaient posées trois jeunes. Il a notamment assuré qu’il y avait une espérance pour la réunification de la péninsule coréenne, relevant qu’il ne devait y avoir ni vainqueur ni vaincu, mais seulement une famille, des frères. Le pape a enfin invité les 6 000 jeunes à prier en silence pour la réunification de la péninsule.