Réactions internationales après le crash de l'avion malaisien en Ukraine

Peu après la catastrophe, les dirigeants occidentaux ont réclamé que la lumière soit faite sur la chute d'un avion de ligne malaisien, peut-être abattu dans l'est de l'Ukraine, et cherchaient à en savoir plus sur le nombre de leurs concitoyens figurant parmi les 298 personnes à son bord.

La France demande que « tout soit mis en œuvre pour faire la lumière sur les circonstances qui ont provoqué » le crash d'un Boeing 777 de la Malaysia Airlines en Ukraine, a indiqué François Hollande dans un communiqué jeudi soir.

Le chef de l'Etat a fait part de son « immense émotion » en apprenant la nouvelle et exprime sa « solidarité » aux proches des victimes. Les doutes subsistent toujours sur la présence de ressortissants français à bord. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré jeudi soir à Abidjan, où il accompagne le président français, n'avoir « aucune précision contrairement à ce qui avait été annoncé, sur la présence ou non de Français dans l'avion ». Un peu plus tôt, Laurent Fabius avait annoncé que quatre Français « au minimum » figuraient parmi les passagers. 

« Nous attendons que tout soit mis en œuvre pour élucider le plus rapidement possible » les circonstances de cette catastrophe, a à son tour déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, appelant les séparatistes à laisser passer les services de secours.

« Une situation de plus en plus dangereuse »

« Je suis choqué et attristé par la chute de l'avion malaisien », a réagi le Premier ministre britannique David Cameron sur son compte Twitter. Des fonctionnaires « sont réunis en ce moment pour discuter des circonstances » de la catastrophe, a-t-il ajouté.

Catherine Ashton, le chef de la diplomatie européenne, a déclaré dans un communiqué qu'elle était « une nouvelle et douloureuse illustration des raisons pour lesquelles il est tellement urgent de mettre fin » au conflit dans l'est de l'Ukraine. « Les circonstances doivent être éclaircies sans retard et une enquête internationale doit faire toute la lumière sur cette tragédie », a-t-elle souligné.

Dans une réaction séparée, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a relevé que les circonstances de la catastrophe restaient obscures. « Néanmoins, l'instabilité dans la région, causée par les séparatistes soutenus par la Russie, a créé une situation de plus en plus dangereuse », a-t-il estimé.

« Pas un accident » pour Joe Biden

De l'autre côté de l'Atlantique, le président américain Barack Obama a déploré une « terrible tragédie », avant d'affirmer que les Etats-Unis offriront « tout leur soutien pour aider à déterminer ce qui s'est passé et pourquoi ».

« Nous travaillons pour déterminer s'il y avait des citoyens américains à bord. C'est notre première priorité », a poursuivi Barack Obama, précisant que son équipe de sécurité nationale était en « contact étroit » avec le gouvernement ukrainien. Le président américain s'est également entretenu au téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine sur la question.

Le vice-président américain Joe Biden a offert au président ukrainien Petro Porochenko l'aide de son pays pour déterminer les causes de la catastrophe. « Ce n'est pas un accident », a t-il déclaré.

Les Etats-Unis ont ainsi appelé jeudi à un « cessez-le-feu immédiat » en Ukraine pour permettre une enquête sans entraves. « Nous appelons toutes les parties concernées - la Russie, les séparatistes prorusses et l'Ukraine - à soutenir un cessez-le-feu immédiat pour permettre un accès sûr et sans entraves au site du crash pour les enquêteurs internationaux et afin de faciliter la récupération des restes des corps », a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest. « Il est crucial qu'il y ait une enquête internationale complète, crédible et sans obstacle aussi vite que possible », a-t-il affirmé.

Du côté russe, Vladimir Poutine a déclaré que l'Ukraine « portait la responsabilité de cette tragédie », alors que le chef de la sécurité d'Etat ukrainienne accusait quant à lui les services de renseignement militaire russe. Le porte-parole du président ukrainien a qualifié le drame « d'acte terroriste ».

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