La France demande que « tout soit mis en œuvre pour faire la lumière sur les circonstances qui ont provoqué » le crash d'un Boeing 777 de la Malaysia Airlines en Ukraine, a indiqué François Hollande dans un communiqué jeudi soir.
Le chef de l'Etat a fait part de son « immense émotion » en apprenant la nouvelle et exprime sa « solidarité » aux proches des victimes. Les doutes subsistent toujours sur la présence de ressortissants français à bord. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré jeudi soir à Abidjan, où il accompagne le président français, n'avoir « aucune précision contrairement à ce qui avait été annoncé, sur la présence ou non de Français dans l'avion ». Un peu plus tôt, Laurent Fabius avait annoncé que quatre Français « au minimum » figuraient parmi les passagers.
« Nous attendons que tout soit mis en œuvre pour élucider le plus rapidement possible » les circonstances de cette catastrophe, a à son tour déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, appelant les séparatistes à laisser passer les services de secours.
« Une situation de plus en plus dangereuse »
« Je suis choqué et attristé par la chute de l'avion malaisien », a réagi le Premier ministre britannique David Cameron sur son compte Twitter. Des fonctionnaires « sont réunis en ce moment pour discuter des circonstances » de la catastrophe, a-t-il ajouté.
Catherine Ashton, le chef de la diplomatie européenne, a déclaré dans un communiqué qu'elle était « une nouvelle et douloureuse illustration des raisons pour lesquelles il est tellement urgent de mettre fin » au conflit dans l'est de l'Ukraine. « Les circonstances doivent être éclaircies sans retard et une enquête internationale doit faire toute la lumière sur cette tragédie », a-t-elle souligné.
Dans une réaction séparée, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a relevé que les circonstances de la catastrophe restaient obscures. « Néanmoins, l'instabilité dans la région, causée par les séparatistes soutenus par la Russie, a créé une situation de plus en plus dangereuse », a-t-il estimé.
« Pas un accident » pour Joe Biden
De l'autre côté de l'Atlantique, le président américain Barack Obama a déploré une « terrible tragédie », avant d'affirmer que les Etats-Unis offriront « tout leur soutien pour aider à déterminer ce qui s'est passé et pourquoi ».
« Nous travaillons pour déterminer s'il y avait des citoyens américains à bord. C'est notre première priorité », a poursuivi Barack Obama, précisant que son équipe de sécurité nationale était en « contact étroit » avec le gouvernement ukrainien. Le président américain s'est également entretenu au téléphone avec son homologue russe Vladimir Poutine sur la question.
Le vice-président américain Joe Biden a offert au président ukrainien Petro Porochenko l'aide de son pays pour déterminer les causes de la catastrophe. « Ce n'est pas un accident », a t-il déclaré.
Les Etats-Unis ont ainsi appelé jeudi à un « cessez-le-feu immédiat » en Ukraine pour permettre une enquête sans entraves. « Nous appelons toutes les parties concernées - la Russie, les séparatistes prorusses et l'Ukraine - à soutenir un cessez-le-feu immédiat pour permettre un accès sûr et sans entraves au site du crash pour les enquêteurs internationaux et afin de faciliter la récupération des restes des corps », a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest. « Il est crucial qu'il y ait une enquête internationale complète, crédible et sans obstacle aussi vite que possible », a-t-il affirmé.
Du côté russe, Vladimir Poutine a déclaré que l'Ukraine « portait la responsabilité de cette tragédie », alors que le chef de la sécurité d'Etat ukrainienne accusait quant à lui les services de renseignement militaire russe. Le porte-parole du président ukrainien a qualifié le drame « d'acte terroriste ».