Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Le milieu des affaires, qui a fortement soutenu le parti du nouveau Premier ministre, attend des réformes concrètes et rapides : l'unification du système fiscal d'abord. Celui-ci est fragmenté entre chaque région, ce qui représente un vrai calvaire pour les échanges commerciaux.
L'Inde, à cause de son niveau élevé de corruption et ces freins administratifs, est classé comme l'un des pays les plus difficiles pour faire des affaires, et Narendra Modi, réputé très bon administrateur dans son Etat du Gujarat, a promis de changer cela : plus grande transparence publique, accélération des autorisations de projets. Cependant, le changement d'échelle est un vrai défi. Il devra en même temps combattre une inflation galopante de près de 10%, deux fois plus élevée que le taux de croissance.
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Cet homme de province peu à l'aise en anglais, devra rétablir son image internationale ternie par son implication supposée lors les pogroms de 2002. Une accusation qui lui a valu d'être interdit de territoire américain depuis 9 ans. Le BJP a enfin promis de reprendre de manière pragmatique et sans animosité le processus de paix avec le Pakistan, enterré depuis les attentats de Bombay de 2008.