Le modus operandi des maîtres-chanteurs est toujours le même. Ils prennent de fausses identités, celles de jeunes femmes attirantes qui se livrent à du cybersexe sur les réseaux sociaux. Ils enregistrent à l'insu des victimes des photos ou des vidéos très explicites, puis les menacent de les transmettre à leurs proches. Ils font ensuite payer leur silence plusieurs milliers d'euros. À Hong Kong un homme a même versé plus de 10 000 euros avant de prévenir la police. Les victimes sont souvent des hommes d'âge mûr ou des mineurs.
Le directeur de la lutte contre la cybercriminalité d'Interpol parle d'un immense réseau qui sévit sur trois continents. La « sextorsion » est en fait une nouvelle forme de criminalité qui a émergé ces dernières années profitant du nombre croissant d'utilisateurs de réseaux sociaux via les smartphones. Mais au-delà de l'extorsion d'argent, le phénomène inquiète les autorités, car il implique d'énormes souffrances émotionnelles pour les victimes. Il y a moins d'un an, un jeune écossais de 17 ans s'est suicidé au domicile familial après avoir été victime de ce type de chantage.
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