Taïwan: les opposants maintiennent la pression

Les militants taïwanais occupent toujours ce samedi matin 22 mars le Parlement. Le mouvement de contestation entre dans sa cinquième journée, et ne semble pas vouloir s’arrêter malgré la volonté de dialogue désormais affichée par le Kuomintang, le parti au pouvoir à Taïwan. Bien au contraire, les leaders du mouvement de contestation ont annoncé qu’ils multiplieront les actions ce weekend pour mettre fin à l’accord commercial avec la Chine, et obtenir des excuses du président Ma Ying-jeou.

Avec notre correspondant à Taipei, Clément Robin

L’ultimatum fixé par les manifestants a expiré vendredi midi. C’est donc une autre phase qui commence ce weekend. Des dizaines voire des centaines de milliers de personnes sont attendues dans les rues de Taipei et des principales villes taïwanaises ce samedi. D’autant plus que les étudiants et les opposants politiques ont été rejoints par les travailleurs. Cette nuit une foule compacte de 30 000 personnes s’étendait jusque dans les rues adjacentes au Parlement. Le tout sur fond de concerts donnant au mouvement des allures de festival.

Harceler et assiéger

Pendant ce temps, les centaines d’occupants restent barricadés à l’intérieur du bâtiment, improvisé en squat géant. Une occupation que l’on peut suivre en vidéo en direct sur internet. Et pour faire plier le Kuomintang, les manifestants ne manquent pas d’idées. Leur nouvelle méthode : harceler par téléphone et assiéger les bureaux du parti au pouvoir à travers tout le pays.

Les rassemblements pourraient s’étendre aux autres instances politiques. Mais cette fois, les autorités taiwanaises ont prévu le coup. Le dispositif de sécurité a été largement renforcé autour du siège du gouvernement et du bureau présidentiel.

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