Les entreprises chinoises défaillantes perdent la protection de l’Etat

Laisser jouer le marché, voilà l'objectif de la Chine pour maintenir sa croissance dans un environnement difficile. Le gouvernement de Pékin prévient qu'il n'interviendra plus pour éviter les défauts de paiement des entreprises.

Avec le ralentissement de l'économie, le Premier ministre chinois ne cache pas que les défauts de paiement seront désormais difficiles à éviter. Cette annonce vient à la suite du premier cas de ce genre survenu en Chine la semaine dernière.

Un fabricant de panneaux solaires de Shanghai, Chaori Solar, incapable d'honorer les intérêts sur les obligations émises il y a deux ans, a déposé le bilan. C'est la première fois qu'une entreprise privée chinoise fait faillite sur le territoire national sans qu'un gouvernement local ou une banque publique lui vienne en aide. Et les autorités de Pékin laissent faire.

Le fléau de la finance parallèle

L'épisode Chaori Solar marque un tournant : la Chine accélère l'ouverture de son économie au marché pour faire entrer des capitaux privés dans des secteurs contrôlés jusqu'à présent par le monopole de l'Etat.

Mais Pékin vise aussi un autre objectif. C'est le fléau de la finance parallèle de l'économie chinoise, avec ses sociétés de crédit informelles, qui agissent à la lisière de la légalité et alimentent les dettes publiques. En deux ans et demi, l'endettement des gouvernements locaux a progressé de près de 70%.

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