Avec notre envoyé spécial à Harbin, Sébastien Jédor
Le thermomètre affiche -26 degrés et ces ouvriers, comme les 8 000 qui travaillent sur le site, découpent la glace à la tronçonneuse. En deux semaines, nuit et jour, ils ont construit un château digne la Belle au Bois dormant, qui ressemble à du cristal, une tour de 46 mètres de haut, en glace, un Bouddha géant, en neige. Alexis Gabiro, un designer video français, projette ses images sur un monument reproduit presque à l’identique.
Un peu plus loin, Wan Hu Wan, 18 ans, vient de dévaler un toboggan glacé.
« Je viens de Jilin, dans la province voisine. J’ai découvert le festival sur Baidu [le moteur de recherche chinois, ndlr]. Je ne m’attendais vraiment pas à de telles sculptures, elles sont gigantesques. »
►à (ré)écouter : le reportage à Harbin de notre envoyé spécial
La culture et le divertissement sont aussi des investissements pour le secrétaire général de la mairie de Harbin, Liu Xing Ming : « Le festival a commencé en 1963. Au départ, construire des monuments en glace, c’était un jeu pour les habitants. Maintenant, c’est une industrie. »
La ville rêve maintenant d’un domaine skiable couvert, ouvert toute l’année, comme aux Emirats. Rendez-vous en 2017.