Des candidats assassinés, des policiers et des civils blessés, des personnes enlevées, torturées, ou qui ont disparu. Cette situation n'est pas nouvelle lors des élections locales sur l'archipel où des potentats locaux achètent facilement les services de tueurs pour éliminer des concurrents, en toute impunité.
Déjà en 2010, une quinzaine de personnes avaient été tuées. Cette fois, ce chiffre a été dépassé, faisant craindre une escalade de la violence. Le président Benigno Aquino avait pourtant tenté de réduire la puissance des caciques locaux et de leurs milices, et de lutter contre la corruption.
De son côté, la commission électorale ne parle que « d'incidents minimes », dans les provinces du sud, comme à Mindanao, où 6 000 membres des forces de sécurité ont été déployés, dans ces régions en proie à une rébellion islamiste. Mais certains éditorialistes rapportent des intimidations, des achats de votes, et des assassinats.
Pour éviter ces violences, des politiques rivaux dans des localités habituellement tendues, ont accepté de négocier entre eux avant le jour du vote. Selon les autorités, le vote électronique aurait permis de diminuer les violences, empêchant le bourrage des urnes. Mais cette fois, la commission électorale a opté à nouveau pour le vote manuel.