Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Les Chinois sont les rois de la noce, et rien n’est trop beau pour se dire « dui », oui dans la langue de Confucius. Jugez- en plutôt. Pour marier son fils, Ma Linxiang a vu les choses en grand : 250 tables dans un centre de conférence du parc des jeux olympiques au nord de la capitale chinoise, une troupe d’artistes comprenant deux célébrités et trois jours de fête à tout casser, pendant le long pont de la fête nationale, facturés 1, 6 million de yuans, près de 200 000 euros, par l’organisateur.
L’évènement n’aurait surpris personne, il y a encore quelques mois. Mais depuis l’intronisation de Xi Jinping, les choses ont changé. Le parti communiste cherche à redorer son blason. En pleine campagne anticorruption et anti bling-bling lancée par le président chinois, le comité anticorruption du parti ne pouvait fermer les yeux sur ces dépenses nuptiales jugées dispendieuses.
« Je savais que c’était contre les règles du parti mais je n’ai pas pu empêcher la belle-famille de mon fils de faire des folies », a expliqué le maire-adjoint de Qing he ying. Les voitures utilisées pendant la célébration ont été « empruntées », a ajouté le vice-maire.
En vain, il a été démis de ses fonctions, rapportent les médias chinois.