«Touche pas à ma montagne», le cri des Dongria

Le géant minier britannique Vedanta Resources, qui tient son assemblée générale jeudi 1er août à Londres, doit statuer sur la suite qu'il va donner sur un projet minier qu'il tente de réaliser en Inde. La population locale des Dongria se bat depuis de nombreuses années pour empêcher ce projet qui détruirait leur montagne sacrée. Une histoire aux multiples rebondissements, qui rappelle le film Avatar de James Cameron.

Le « Non à la mine » des Dongria Kondh va certainement raisonner lourdement durant l'assemblée générale de la compagnie Vedanta Resources.

Depuis 2002, le géant minier, par le biais de sa filière indienne Sterlite, tente d'exploiter un gisement de bauxite qui se trouve dans les collines de Niyamgiri dans l'Etat d'Orissa en Inde. Problème : le lieu d'exploitation convoité par la compagnie est une montagne sacrée pour les Dongria Kondh.

Ce sommet, surnommé « la montagne de la loi », domaine du Dieu qui protége les forêts, est vénéré par ce peuple de 8000 habitants dont la survie sociale et religieuse est intimement liée à la protection des forêts de la région.

Or, malgré le combat des Dongria, en 2008, la Cour suprême indienne a confirmé le droit du propriétaire d'exploiter la montagne sacrée. Mais depuis la résistance s'organise, s'amplifie et obtient des appuis à l'extérieur comme les ONG Survival, Amnesty International, l'Eglise d'Angleterre ou encore le réalisateur James Cameron.

En avril 2013, un ordre de la Cour suprême a imposé une consultation des populations et son adhésion et la compagnie, qui n'a pas renoncé, va devoir aujourd'hui décider de l'avenir de son projet.

Partager :