Ali Ahsan Mojaheed dirigeait la brigade Al Badr, formée pour éliminer les intellectuels favorables à l'indépendance du Bangladesh. A ce titre, et en s'appuyant sur 17 témoignages et des écrits de l'époque, le tribunal l'a rendu responsable de l'enlèvement, de la torture et de l'assassinat d'un rédacteur en chef de journal et de plusieurs responsables de mouvements indépendantistes.
Ali Mohajeed est encore aujourd'hui très influent : il est le secrétaire général du parti Jamaat-e-Islami, et fut ministre entre 2001 et 2006. Sa condamnation, qui intervient deux jours après celle d'un autre cadre du parti, devrait donc enflammer les rues du pays.
Stratégie du chaos
Le Jamaa impose déjà depuis quatre jours un couvre-feu violent, qui s'est soldé par l'incendie de dizaines de véhicules et la mort de neuf personnes, dont un enfant. Ce parti compte poursuivre cette stratégie du chaos et appelle à une nouvelle grève générale pour jeudi.
Cette semaine de paralysie devrait engendrer un manque à gagner estimé à 800 millions d'euros pour l'économie du Bangladesh.