Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
Nawaz Sharif a fait campagne essentiellement sur des questions économiques. La croissance du pays s’établit sous les 4%, pas assez pour endiguer le chômage qui affecte en particulier les jeunes dans cette société à la démographie galopante.
Le nouveau gouvernement pourrait devoir négocier un nouveau prêt auprès du FMI, Fonds monétaire international.
Pour l’instant Nawaz Sharif s’y est opposé. Une telle entente s’accompagnerait sans doute de demandes de réformes pour augmenter les revenus de l’État, par exemple améliorer la perception des impôts.
Autre chantier : la crise énergétique. L’électricité est coupée jusqu’à 20 heures par jour dans certaines régions du pays. Le gaz manque aussi. Nawaz Sharif a promis de régler ce problème d’ici deux ans, sans toutefois détailler comment il compte s’y prendre.
Dernier défi, et pas le moindre : le terrorisme. Pendant la campagne, Nawaz Sharif s’est montré ouvert à des négociations avec les talibans. Il a aussi laissé entendre qu’il comptait revoir la participation du Pakistan à la guerre américaine contre le terrorisme. Mais déjà hier il déclarait qu’il voulait renforcer ses relations avec les États-Unis.