Le symbole est fort. C'est à Oslo que le président Thein Sein commence son voyage européen. C'est à Oslo que la dissidente Aung San Suu Kyi s’était rendue en juin dernier, pour enfin recevoir le prix Nobel de la paix qui lui avait été décerné en 1991, mais qu’elle n’avait jamais pu venir le chercher.
La tournée européenne du président Thein Sein prévoit une importante escale à Bruxelles, où sont prévues des discussions à haut niveau avec les dirigeants de l'Union européenne
Sur le plan économique, les enjeux sont considérables. La Birmanie a obtenu en début d’année l’annulation de la moitié de sa dette, mais elle a besoin d'investissements, et l’ouverture de son marché intéresse bien sûr les opérateurs européens. Une conférence internationale sur le secteur des hydrocarbures se tiendra d'ailleurs à Rangoon début mars, alors que le président sera encore en Europe.
En deux ans, le président Thein Sein a mené avec beaucoup d'habileté des réformes dont la rapidité et l’ampleur ont surpris le monde entier. Mais le conflit armé avec la minorité Kachin au Nord, et la situation humanitaire catastrophique de la population Rohingyas assombrissent considérablement le tableau. Sur ces dossiers, la pression occidentale reste forte.