Avec notre correspondant à Jakarta, Vincent Souriau
Pas de casier judiciaire, une démarche hésitante, et des problèmes de santé mentale qui la rendent particulièrement vulnérable. Lindsay Sandiford n’a pas le profil d’une trafiquante de drogue internationale, et pourtant le tribunal indonésien qui l’a condamnée à mort ne lui a trouvé aucune circonstance atténuante.
Depuis que cette grand-mère britannique, originaire du nord-est de l’Angleterre, a été arrêtée en mai dernier à l’aéroport de Bali, elle n’a cessé de le dire. Oui, elle a convoyé de la drogue entre la Thaïlande et l’Indonésie, mais sous la pression de groupes criminels qui menaçaient la vie de ses enfants, et jamais dit-elle, elle n’aurait cherché à vendre des substances illicites en Indonésie.
Compte tenu de son âge et de sa collaboration avec la police qui a permis l’arrestation de quatre autres personnes, l’accusation avait requis une peine plus clémente, 15 ans de prison.
Mais les juges ont estimé que Lindsay Sandiford avaient porté atteinte à l’image de Bali et gravement violé les lois anti-drogue. Elle devrait faire appel de sa condamnation à mort dans les prochains jours.