Après un mois et demi sans manger, et pratiquement sans voir la lumière du jour, la santé de Nasrin Sotoudeh s'est brutalement détériorée ce 5 décembre. Du coup, cette avocate iranienne a décidé de suspendre sa grève de la faim. Depuis août 2010, Nasrin Sotoudeh est détenue dans la prison d’Evine, au nord de Téhéran, pour avoir défendu, en tant qu'avocate, des prisonniers politiques.
Nasrin Sotoudeh, qui a cessé de s’alimenter le 17 octobre 2012, dénonce ses conditions de détention (elle est en cachot), le harcèlement qu’elle subit derrière les barreaux et surtout les privations. Nasrin Sotoudeh ne peut plus voir ses deux jeunes enfants. Aucun droit de visite ne lui est accordé. Les autorités iraniennes prennent également des mesures de restrictions contre sa famille. Ses proches n’ont plus le droit de quitter le pays.
Les Nations unies, l'Union européenne et plusieurs organisations internationales de défense des droits de l'homme réclament régulièrement la libération de Nasrin Sotoudeh, considérée comme une prisonnière d'opinion.
Une commission du Parlement iranien vient d’annoncer qu'elle allait examiner la situation de l'avocate.