Afghanistan: la France se retire de la Kapisa

C’était l’une des promesses de campagne du candidat François Hollande. Une promesse qui devrait se concrétiser avec le retrait des troupes de combat françaises d'Afghanistan avant la fin de l'année. Une étape importante est en marche ce mardi 20 novembre 2012 avec le départ des 300 derniers soldats français déployés en Kapisa de leur base avancée de Nijrab. La Kapisa est cette province où les Français étaient postés depuis 2009, et où ils ont enregistré les deux tiers de leurs pertes. Il reviendra désormais aux forces de sécurité afghanes d'assurer la sécurité du secteur.

Avec notre envoyé spécial en Kapisa

C'est sur la base de Nijrab que l'armée française a transmis ce mardi matin le commandement à l'armée afghane. La cérémonie a eu lieu en présence de l’ambassadeur de France, Bernard Bajolet, et du commandant de la force française La Fayette, le général Hautecloque. Une cérémonie émouvante, avec la Marseillaise qui a résonné dans ces montagnes de Kapisa.

Le drapeau français, sur cette place d’armes à Nijrab, a été abaissé, tandis que le drapeau afghan, noir, rouge et vert, a été hissé. Ce sont donc maintenant les Afghans qui vont devoir prendre le relais.

L’armée afghane pourrait déployer 500 soldats environ à Nijrab, mais aucune décision n’a encore été prise. Ce sont donc ces soldats afghans, qui ont été formés et entourés pendant plusieurs années par les Français, qui devront maintenant assurer une partie de la sécurité sur cette province de Kapisa, guère plus grande qu’un département français.

« Beaucoup de progrès »

Les soldats afghans ont fait beaucoup de progrès, nous répètent les militaires français. Mais ces soldats devront quand même faire face à une situation qui, en vallée d'Alasay et en vallée de Tagab, est parfois encore délicate. Les accrochages continuent, avec, il y a quelques jours, des attaques à la bombe artisanale. 

Le destin de l’Afghanistan est entre leurs mains, a-t-on pu entendre. Il va falloir maintenant que les Afghans travaillent, qu’ils prennent à bras le corps la situation et qu’ils gèrent leurs affaires à l’afghane. Dans la région, on parle en effet aussi beaucoup des discussions avec les insurgés, afin de déboucher enfin sur un plan de paix.

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