Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Haro sur le protectionnisme. C’est en substance sur ce message que s’est conclu le Sommet Asie-Europe. Les leaders européens étaient venus dans leurs petits souliers à Vientiane, portant sur leurs épaules le poids de la crise financière et économique qui met à mal la zone euro. Leurs homologues asiatiques ont joué la solidarité intercontinentale, peut-être séduits par cette humilité qu’ils n’ont pas toujours connue de la part des pays occidentaux.
Le Premier ministre de Malaisie, Najib Razak, a fait écho aux propos du président du Conseil européen Herman Van Rompuy en considérant que le protectionnisme serait la pire réaction possible aux déboires économiques du Vieux Continent. Non seulement l’Europe a un besoin vital d’exporter vers les marchés asiatiques, mais de très nombreux pays d’Asie ont également une économie fortement dépendante des exportations vers l’Europe.
Les portes devraient donc rester ouvertes de part et d’autre, car Europe et Asie se trouvent dans le même bateau. En parallèle, les pays asiatiques ont demandé instamment aux Européens de remettre de l’ordre dans leurs économies, même si cela passe par une étape douloureuse.