Sommet Asie-Europe : mise en garde contre la tentation du protectionnisme

Le sommet Asie-Europe s’est terminé après deux jours de discussions informelles dans la capitale du Laos, Vientiane. Les débats ont été largement dominés par la crise économique et financière en Europe. Les 49 leaders des pays des deux continents ont lancé conjointement un appel contre le protectionnisme qui ne pourrait qu’envenimer la situation à long terme.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Haro sur le protectionnisme. C’est en substance sur ce message que s’est conclu le Sommet Asie-Europe. Les leaders européens étaient venus dans leurs petits souliers à Vientiane, portant sur leurs épaules le poids de la crise financière et économique qui met à mal la zone euro. Leurs homologues asiatiques ont joué la solidarité intercontinentale, peut-être séduits par cette humilité qu’ils n’ont pas toujours connue de la part des pays occidentaux.

Le Premier ministre de Malaisie, Najib Razak, a fait écho aux propos du président du Conseil européen Herman Van Rompuy en considérant que le protectionnisme serait la pire réaction possible aux déboires économiques du Vieux Continent. Non seulement l’Europe a un besoin vital d’exporter vers les marchés asiatiques, mais de très nombreux pays d’Asie ont également une économie fortement dépendante des exportations vers l’Europe.

Les portes devraient donc rester ouvertes de part et d’autre, car Europe et Asie se trouvent dans le même bateau. En parallèle, les pays asiatiques ont demandé instamment aux Européens de remettre de l’ordre dans leurs économies, même si cela passe par une étape douloureuse.

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