Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
En avril dernier, Kaboul était sous le feu pendant dix-sept heures. Plusieurs quartiers de la capitale afghane était attaqués. Au total onze soldats afghans et quatre civils perdaient la vie ainsi que l'ensemble du commando composé d'une quinzaine d'hommes. Des insurgés qui faisaient partie du réseau Haqqani, affirment les autorités afghanes.
Ce groupe installé dans les zones tribales entre l'Afghanistan et le Pakistan mène la lutte armée contre la coalition internationale présente en Afghanistan mais aussi contre le gouvernement de Kaboul. Jalaluddin Haqqani, commandant en chef du réseau est un ancien moudjahidine antisoviétique. Depuis, il est devenu l'un des plus puissants alliés des talibans.
« Je ne pense pas que ces sanctions puissent avoir un réel impact, confie Waheed Wafa, directeur du centre universitaire sur l'Afghanistan, joint par RFI.Tout au plus, l'interdiction de voyager pourrait peut-être empêcher les responsables du mouvement de se rendre dans les pays arabes dont on sait que certains les soutiennent », ajoute le chercheur.
Selon bon nombre d'observateurs, l'organisation survivra tant que le Pakistan n'aura pas décidé de s'y attaquer militairement. C'est ce que souhaite les Etats-Unis. Ils avaient, eux aussi, mis le réseau Haqqani sur leur liste des organisations terroristes au mois de septembre.