Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
Il y a un peu plus d’un mois, le Parlement votait contre le ministre de la Défense et celui de l’Intérieur. C’est pourtant ce dernier, Bismillah Mohammadi, qui vient d’être nommé à la Défense. Un scénario que voulaient éviter plusieurs parlementaires. Sa nomination a finalement été approuvée.
Mais l’autre vote que l’on attendait serré, a tourné à la faveur du nouveau chef des renseignements. Ashadullah Alid, ancien gouverneur de la province de Kandahar, a été accusé par plusieurs organisations de violations des droits de l’homme.
Dans un communiqué, Human Rights Watch s’insurgeait contre son placement à la tête des puissants services secrets. Selon un nombre important et crédible d’accusations, Ashadullah Alid aurait autorisé la torture systématique de prisonniers, dénonce l’ONG.
Des accusations que prend avec précaution Daoud Sultanzoy, homme politique d’opposition : « Dans notre pays, on entend des accusations partout. Ce que je souhaite, c'est que nous ayons un système où les accusations ne soient pas autant répandues. Nous avons des procédures et nous pouvons clarifier les choses. J'aimerai que les personnes ne soient pas accusées à tort ou nommées alors qu'elles ne devraient pas ».
Le nouveau chef des services de renseignements avait rejeté ces accusations, mais pour les organisations des droits de l’homme, cela montre que le gouvernement ne veut pas mettre fin aux cas de torture dans les prisons afghanes.